L’écriture, un don des dieux


Peu d’inventions humaines sont aussi omniprésentes et essentielles à notre monde moderne que l’écriture. Chaque jour, la plupart d’entre nous lisent des milliers de mots, que ce soit dans des formats traditionnels, tels que des livres, des magazines, des journaux, sur les ordinateurs, téléphones intelligents, lecteurs de livres électroniques et tablettes électroniques. Mais même si l’écriture peut nous sembler moderne, celle-ci peut être retracée à une période datant de plus de 5000 ans, à l’Égypte ancienne et la Mésopotamie.

  • Certaines civilisations anciennes considéraient l’écriture comme un don divin. Les Égyptiens croyaient que l’écriture avait été créée par le dieu de la sagesse, Thoth. Les Égyptiens ont appelé leur don de Dieu, hiéroglyphes mdwt nṭr (« discours des dieux »), un terme que les historiens grecs ont traduit par « hiéroglyphe », du grec hiéros (« sacré ») et glyphe (« sculpture »).
  • En Mésopotamie voisine, les anciens Sumériens croyaient que l’écriture avait été inventée par le chef de leur panthéon, Énlil. Plus tard, les Assyriens et les Babyloniens ont emprunté leur écriture des Sumériens, mais ont attribué son invention à leur propre dieu Nábû.
  • Dans le Nouveau Monde, les Mayas classiques du Mexique et du Guatemala ont attribué l’invention de l’écriture à leur dieu du ciel, Itzamnaaj. Les Maya se référaient à leur écriture comme k’uhul wooj (« signes sacrés »); Ainsi, les érudits référaient à ceux-ci comme hiéroglyphes.
  • Dans la Bible, les livres de l’Exode et du Deutéronome rapportent que les Dix Commandements furent écrits avec « le doigt de Dieu » et ont été donnés comme « écriture première ». Dans le livre de Daniel, des doigts désincarnés ont écrit un message cryptique de malheur sur les murs de Babylone. Ce ne sont que deux des nombreuses histoires bibliques dans lesquelles l’écriture sert de véhicule d’inspiration ou de jugement divin.
  • Le Coran qui signifie « la récitation » est le texte sacré de l’islam pour les musulmans, qui considèrent qu’il reprend verbatim la parole de Dieu. Ce Livre reste le premier et le plus ancien document littéraire authentique connu en arabe jusqu’à ce jour comme la tradition musulmane le présente.